Promenade à Notre Dame de Bonson
Le temps printanier, pas encore trop chaud, est un irrésistible compagnon de promenade.
Partageons celle-ci.
Passons sous le pont de Saint-Just, rive Saint-Rambert en direction d'Andrézieux. La Loire est haute en ce moment, elle brasse ses bouillons et clapote sur les rives.
Elle laisse des bras morts où s'échouent les bois flottés et les beaux reflets.
Passons sous le nouveau pont supendu à l'architecture élégante.
Sur le chemin de la Chapelle le charme d'une petite ruine.
Il y a deux ou trois ans j'avais dessiné cette Chapelle.
L'histoire est merveilleuse. Un jeune berger voit briller dans le creux d'un arbre une statue de la vierge. Prévenus les villageois l'emporte à Bonson pour lui trouver une belle place. mais la nuit, miraculeusement, la statue retourne dans son arbre. Nouveau transfert, en grandes pompes, mais rien n'y fait, la statue regagne toujours son emplacement où finalement les villageois vont construire un sanctuaire.
Voici la statue en bois du XV° siècle qui sut si bien se faire comprendre des villageois autrefois mais ne sut pas résister aux voleurs en 2002.
Elle a été remplacée par une œuvre de Michel Granger, étonnante de simplicité et d'élégance, une dalle de verre dans laquelle, pour rappeler l'absence de la statue volée, est découpée, en creux, le profil de la vierge derrière laquelle, une lumière diffuse révèle la forme sainte.
Lieux de pélérinage, la Chapelle est tapissée d'ex-votos et une foi naïve et sincère décore les autels d'angelots, d'images pieuses au point de croix, de fleurs artificielles sous cloches de verre.
Le retour de la promenade traverse le pont suspendu où l'on est surpris de retrouver la circulation et le bruit après tant de calme et de silence. Les arbustes en fleurs blanches resplendissent sous le soleil de mars.
Et Monet aurait posé son chevalet devant les rideaux des sauls, d'un vert fluorescent.