INONDATON, SOLEIL COUCHANT
Sant-Just-Saint-Rambert est composé de deux communes jumelées, Saint-Rambert sur une hauteur, autour de son Prieuré et Saint-Just, sur l'autre rive de la loire, autour de son pont.
Autrefois, le pénable, la colline qui domine Saint-Just, était désert.
D'où vient ce nom de "pénable" ? De "pénible" peut-être ? Et pénible, il l'était. Enfant j'y grimpais avec ma grand-mère, effrayé par un troupeau de chèvres qui en descendait.
Aujourdhui, les chèvres ont laissé la place aux voitures et les chemins au goudon et aux sens uniques. Les villas escaladent le pénable.
Chaque changement apporte son lot de nostalgie mais aussi quelques bons côtés.
Les derniers rayons du soleil éclairent ces façades à l'ouest et donnent au pénable une luminosité et des teintes étonnantes.
Cette carte postale ancienne colorisée (technicolor et polaroïd réunis), n'est pas si éloignée de la réalité .
Douces, certains soirs, presque italiennes, les couleurs peuvent devenir acides après un orage, des violets et des verts criards. L'effet dure un quart d'heure, juste pour les derniers rayons du soleil qui va se couchant derrière les montagnes du soir.
Voici le cadrage du tableau présenté plus bas, sur une carte postale où canotiers et robes longues vous parlent d'un temps que les moins de vingt ans ...
Ajoutez-y une inondation,
pas une crue inquiétante, non, une inondation paresseuse,
qui prolonge les reflets en chatoiements orangés.
Encore un moment , monsieur le soleil (pour paraphraser la malheureuse du Barry).
Puis vient la nuit.
C'est cet instant que j'ai essayé de traduire.
"Inondation, soleil couchant", acrylique, 70x90 cm, juillet 2014