BONJOUR ET ADIEU
Pour moi, avant d'y aller, le confluent des deux fleuves si différents, c'était la belle sculpture d'André Vermare, place des Cordeliers, au bas de la façade de la bourse.
"Bonjour" dit le Rhône à la Saône en la découvrant et tous deux disent "adieu" à la ville de Lyon dans ce dernier effleurement au triangle de la confluence,
pour s'en aller, forts de leur union, vers des aventures ensoleillées.
Et c'est un bien bel endroit de reflets, de courant, et de frissons à la surface des deux fleuves.
Alors, l'architecture de l’agence autrichienne Coop Himmelb(l)au pour le Musée des confluences m'a déçu. Pointue, baroque, presque agressive, opposant une grande ombre au soleil et éloignée de l'esprit lyonnais de discrétion et de mesure.
Selon le site du Musée l’architecture suggère "l’infinie diversité des connaissances et la pluralité des vocations d’un espace mixte, un lieu de découverte, d’émerveillement, de partage des savoirs dédié à tous les publics".
Une architecture que l'on pourrait trouver partout dans le monde à proximité d'une autoroute, d'un centre commercial et d'immeubles de bureaux...
Mais il se trouve à la confluence du Rhône et de la Saône et pas n'importe où dans le monde.
Pourquoi pas la fluidité des architectures de Zaha Hadid à Reggio di Calabria.
ou le beau travail d'intégration, le long de la Seine, de l'agence Jacob + Macfarlane pour la Cité de la mode.
Ou peut-être, deux volumes se rencontrant, comme les deux fleuves, dans ce croquis de Marie-Odile Foucras pour les Ovalys au Fort d'Issy-les-Moulineaux.
Que chacun en juge.